Aides sociales Édouard Philippe veut forcer les chômeurs à des « contreparties »

  

En déplacement vendredi dans le Finistère, Edouard Philippe s’est dit favorable à la mise en place de «contreparties» aux aides sociales en France. Un sujet qu’il a qualifié lui-même d’«explosif»

 

Le Premier ministre a également déploré un «vrai scandale français» sur les difficultés de recrutement malgré un chômage élevé, lors d’une réunion avec des élus locaux et des dirigeants de PME à Plomordiern, petit bourg breton, dans le cadre du grand débat.

 

  

«Moi, ma conviction personnelle c’est que compte tenu de l’importance de nos mécanismes de solidarité, compte tenu de nos finances publiques, compte tenu de la situation d’un pays qui est en croissance mais qui reste avec un taux de chômage élevé, il faut qu’on s’interroge sur ces contreparties, il faut que l’on regarde ce qu’on peut réfléchir avec nos concitoyens comme contrepartie au versement obligatoire», a déclaré le chef du gouvernement. Lors de cette réunion, il a été interrogé à de nombreuses reprises sur les difficultés de recrutement, des cas de refus de CDI ou sur l’incitation financière jugée trop faible à travailler.

Des activités d’intérêt général

«C’est indispensable d’avoir des mécanismes de solidarité pour ceux qui sont dans la difficulté, il ne s’agit pas de revenir en arrière, il s’agit de s’interroger sur «est-ce que cette solidarité elle peut s’accompagner de contreparties, d’activités, d’activités d’intérêt général ?»», a déclaré Édouard Philippe. «Qu’est-ce qu’on demande à ceux qui bénéficient de la solidarité, est-ce qu’on demande quelque chose, et si oui, quoi? A mon sens c’est une vraie belle question politique, c’est pas de la mécanique, c’est pas de la tuyauterie», a-t-il estimé lors de ce débat, où il était accompagné du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), député de la circonscription.

Faire du bénévolat contre une allocation ?

Pour souligner le caractère «explosif» de cette question, Édouard Philippe a rappelé l’initiative polémique du conseil départemental du Haut-Rhin, qui demandait aux allocataires du RSA de faire sept heures de bénévolat par semaine au risque de se voir privés de l’allocation. Quant aux difficultés de recrutement malgré un taux de chômage officiel qui reste proche des 9%, Édouard Philippe a évoqué un «énorme problème» qui est «très inquiétant pour la suite». Le gouvernement a pourtant déployé des mesures très sévéres pour sanctionner durement les chômeurs qui refuseraient des offres d’emplois trop souvent.

 

source : http://www.lavoixdunord.fr/538337/article/2019-02-15/edouard-philippe-veut-forcer-les-chomeurs-des-contreparties?utm_source=mailing&utm_medium=email&utm_content=article-1&utm_campaign=newsletter-soir&M_BT=13931727913

 



01/03/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi



Recommander ce blog | Contact | Signaler un contenu | Confidentialité | RSS | Espace de gestion