Pour aller plus loin

Le SNU Pôle emploi intervient, bien sûr, pour défendre les droits des salariés de l'établissement et pour défendre les valeurs de service public. Nous pensons que Pôle emploi n'est pas isolé du reste de la société : les différents gouvernements, les collectivités territoriales (mairie, département, région...) décident des politiques à mener sur les thématiques de l'emploi et de l'insertion. Ces décisions ont bien sûr des conséquences sur notre travail au quotidien, nos conditions de travail, le service rendu à nos usagers.

Nous considérons donc que notre action syndicale ne doit pas s’arrêter à la sortie des sites de Pôle emploi. Nous intervenons également sur des thématiques plus larges, telles que la défense du service public en général, la défense des droits et des acquis sociaux, la défense des droits et des libertés démocratiques…

Nous sommes une force de propositions, mais nous ne pensons pas avoir raison tout seul dans notre coin. Nous organisons et participons aux débats les plus larges et les plus démocratiques possibles avec des acteurs extérieurs à Pôle emploi : syndicalistes d’autres établissements publics ou d’entreprises privées, économistes, chercheurs…

Pour élargir notre horizon, pour aller plus loin, nous vous proposerons, dans cette rubrique, des articles sur l’environnement général de Pôle emploi


Guide du manifestant arrêté du Syndicat de la Magistrature

 

LE DOCUMENT COMPLET EN PDF ICI


22/03/2023


Sauvez des vies, donnez votre sang !

don du sang-1

don du sang-2

 

Donnez votre sang et sauvez des vies

 

 


20/01/2023


Une signature qui change la donne

Taxer les superprofits des multinationales pour financer les cantines, les transports et les rénovations, c'est encore possible !

Avec l’Alliance écologique et sociale, nous avons lancé un grand appel pour remettre le sujet à l’agenda politique.

Si nous obtenons 100 000 signatures, les parlementaires devront rouvrir le débat avec à la clé, plus de justice sociale et environnementale. Vous et vos proches pouvez changer la donne !

 

Je signe la pétition


05/01/2023


Faites voter FSU aux élections pro dans la Fonction Publique du 1er au 8 décembre

Faites voter FSU aux élections pro dans la Fonction Publique !

 

Faites voter FSU !


05/12/2022


Soutien à notre collègue de philosophie : Halte aux menaces de l'extrême droite

Soutien à notre collègue de philosophie


01/12/2022


Observatoire de l’OIT sur le monde du travail. Dixième édition Des crises multiples menacent la reprise du marché du travail

 

 

Accéder à l'ensemble du document


04/11/2022


Covid-19 : la justice donne raison à Anthony Smith, inspecteur du travail sanctionné pour avoir exigé des masques pour des salariés

Mis a pied en plein confinement, en mars 2020, puis muté par Elisabeth Borne, alors ministre du travail, M. Smith assurait n’avoir fait « que [son] travail ».

 

L’inspecteur du travail Anthony Smith, à Paris, le 7 mai 2022.

Le tribunal administratif de Nancy a annulé, jeudi 20 octobre, la sanction prononcée contre Anthony Smith, inspecteur du travail mis à pied, puis muté, en 2020, pour avoir désobéi à sa hiérarchie au début de l’épidémie de Covid-19. « Ce jugement confirme qu’Anthony n’a fait que son métier » et « vient éclairer le caractère purement politique de la sanction », s’est rapidement félicité son comité de soutien dans un communiqué publié sur Twitter.

Il était reproché à M. Smith d’avoir exigé la mise à disposition d’équipements de protection individuelle, notamment des masques, et la mise en œuvre de mesures de protection contre le Covid-19, au bénéfice de salariées d’une association d’aide à domicile de la Marne, à une époque où les masques, qui faisaient défaut, n’étaient pas obligatoires.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Anthony Smith, l’inspecteur qui faisait trop bien son travail

L’inspecteur avait été mis à pied en avril 2020, en plein confinement, alors que Muriel Pénicaud était ministre du travail. Sa successeure, Elisabeth Borne, l’actuelle première ministre, avait ensuite transformé la sanction en mutation d’office en Seine-et-Marne, avant de prononcer finalement une mutation dans la Meuse, plus proche du domicile de M. Smith. Mme Borne avait critiqué la gestion de l’affaire par le chef de la direction générale du travail de l’époque, qui a par la suite démissionné.

Une sanction « disproportionnée »

A l’audience devant le tribunal administratif, en septembre, la rapporteuse publique avait requis l’annulation de la sanction, la jugeant « disproportionnée compte tenu de la faible gravité des faits reprochés ». « Ce dossier est vide, je n’ai fait que mon travail d’inspecteur du travail », avait affirmé M. Smith, entouré par plusieurs dizaines de personnes, dont les députées « insoumis » Mathilde Panot et Caroline Fiat, venues le soutenir.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Crise due au coronavirus : des mobilisations en soutien à l’inspecteur du travail suspendu

Il avait dénoncé une sanction prise « pour des raisons politiques » et une « attaque contre les inspecteurs et inspectrices du travail ». Son avocat, Me Renaud Fages, avait, quant à lui, évoqué un « dossier monté de toutes pièces », « pour taper sur un syndicat, la CGT », dont Anthony Smith est adhérent.

Le Monde avec AFP

 

SOURCE


21/10/2022


La folie néolibérale fait grimper le prix de l’électricité

 

Depuis plusieurs années, les hausses continuelles du coût de l’électricité en France n’ont échappé à personne. De 2010 à 2019, les tarifs s’étaient déjà envolés de 50% ; mais suite à la crise du Covid-19, l’escalade ne semble plus pouvoir s’arrêter. Dans ce drame, les politiques de l’énergie imposées par l’Union Européenne portent une responsabilité fondamentale. Introduction à cette dimension du problème.

Tout récemment, ce sont les prévisions du prix de gros de l’électricité pour 2023 qui ont défrayé la chronique. On annonce en effet 1000€ le mégawatt-heure l’année prochaine, contre seulement 85€ il y a un an. Et même si le tarif des particuliers n’est pas directement lié au prix de gros, plusieurs autres facteurs ont de quoi faire paniquer bon nombre de ménages.  

Une conjoncture défavorable 

 

Les prix pourraient d’abord augmenter à la défaveur d’une production nucléaire française historiquement faible : 32 réacteurs nucléaires sur 56 sont actuellement à l’arrêt pour cause d’entretien ou de corrosion due à la sécheresse.

La remise en service de plusieurs centrales pourrait même prendre du retard et pénaliser l’approvisionnement cet hiver. À cause de ces défaillances de réseau, que beaucoup nous présentaient pourtant comme infailliblela France se trouve en ce moment contrainte d’importer de l’énergie. 

De nombreux observateurs ont aussi pointé du doigt la guerre en Ukraine comme responsable de la crise énergétique. En représailles des sanctions économiques qu’elle a subies de la part de l’Union Européenne, la Russie a, en effet, choisi de limiter l’alimentation des pays occidentaux en gaz. Résultat, les prix de l’électricité bondissent. D’une part, parce qu’une fraction de l’électricité est produite grâce à ce gaz, mais surtout parce que les prix du courant sont directement liés à celui du gaz en raison des réglementations européennes.  

L’absurde système européen  

 

En effet, le marché unique européen pénalise fortement la France, puisque les prix de gros de l’électricité sont alignés sur la production des centrales énergétiques européennes les plus chères, en l’occurrence celles au gaz. On amplifie ainsi les tarifs en se fixant sur des critères complètement indépendants du coût réel de fabrication globale. Autrement dit : comme le gaz augmente, tout augmente.

Mais le cœur du scandale réside sans doute dans la mise en concurrence d’EDF avec d’autres fournisseurs. Imposée par l’UE, cette rivalité totalement artificielle ne répond qu’à une logique dogmatique du néolibéralisme.  

En France, deux géants nationaux, Engie (ex GDF-Suez) et surtout EDF, élaborent et distribuent 95% du courant électrique. Et pourtant, il existe une constellation de marchands. Si certains comme Enercoop ou Ilek produisent eux-mêmes par l’intermédiaire d’énergies renouvelablespendant que d’autres fournisseurs dits verts cachent des mines de charbonsl’immense majorité d’entre elles se contentent d’acheter cette énergie à EDF pour ensuite la revendre.

Et pour cause, la loi imposait à EDF de solder à ses concurrents 100 terawatts-heures (soit un quart de sa production nucléaire) à des prix cassés. Pire, le gouvernement a fait augmenter cette quantité à 120 terawatts-heures, alors même que la production globale est en baisse. Toutefois, les fournisseurs concurrents n’ont, de leur côté, aucune obligation d’acheter. Tels des  courtiers, ils saisissent simplement le moment opportun, c’est-à-dire lorsque les prix sont au plus bas. Ce qui explique que certaines entreprises invitent en ce moment leurs clients à résilier leur abonnement.  

Perte d’argent pour EDF 

 

Et pour entretenir cette concurrence factice, EDF est même obligé de vendre à perte. Pire encore, lorsqu’elle ne dispose plus assez d’énergie à céder à ses rivaux, elle est forcée d’en racheter au prix fort sur les marchés pour ensuite la sacrifier à bas coût aux fournisseurs concurrents.  

Au bout du compte, le revendeur principal des Français se trouve alors obligé d’augmenter ses propres prix, pour que ses adversaires puissent survivre à ses dépens et rester compétitifs. Le tarif réglementé d’EDF doit donc être fixé à un niveau supérieur de celui des autres marchands. Un mécanisme digne d’un roman de Kafka, pourtant en vigueur depuis 2015. 

Dans ces circonstances, on aurait pu penser que la future renationalisation d’EDF, annoncée par le gouvernement, serait une bonne raison de se réjouir. Seulement, elle n’interviendra pas dans un contexte de monopole d’État puisque les fournisseurs concurrents et la tarification absurde du marché européen unique existeront toujours.  

Le plan paraît plutôt fondé sur une relance massive du nucléaire et sur une socialisation des pertes essuyées par EDF. Dans le même temps, les énergies renouvelables, bien plus rentables que l’atome, pourraient être privatisées. Une façon pour le gouvernement de renouer avec le projet Hercule dont l’objectif était de découper l’entreprise publique EDF pour la soumettre au droit européen de la concurrence. Rien qui ne semble, en tout cas, pouvoir faire diminuer la note. 

Si pour le moment, la flambée des prix est contenue à hauteur de 4% par un bouclier tarifaire mis en place par l’État, ce dispositif prendra fin en février 2023. Les macronistes ont promis qu’ils ne laisseraient pas les factures exploser, mais ils ont cependant admis qu’ils ne pourront pas geler les prix éternellement et qu’une hausse des tarifs est à prévoir. Pas de quoi rassurer les  ménages déjà fortement touchés par l’inflation galopante… Pendant que les classes les plus riches continuent de profiter allègrement d’une dépense énergétique bien supérieure. 

 

 

SOURCE


21/10/2022


Eclairage sur la réforme des retraites par Michael ZEMMOUR

 

En septembre 2022, la FSU tenait son CDFN de rentrée.

En lien avec l’actualité, la FSU a voulu apporter un éclairage sur la réforme des retraites, de nouveau à l’ordre du jour du gouvernement Macron.

A cette occasion, la fédération a invité Michael ZEMMOUR, maître de conférence en Économie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, pour nous donner son analyse sur le projet de réforme avancé, et ses impacts sur la société.

Retrouvez son intervention dans le lien ci dessous : 

 

 


07/10/2022


Energie: A quoi jouent le Rectorat et la Région?

 

 

Le document en PDF ICI


06/10/2022


Solidarité avec les manifestant.e.s d'Iran

 

 

Le document en PDF ICI


06/10/2022


PLEIN SOUTIEN A ANTHONY SMITH

 

PLEIN SOUTIEN A ANTHONY SMITH


05/09/2022


Taxons les super-profits des multinationales pour redonner du pouvoir d’achat

Des dizaines de milliards, issus de prélèvements exceptionnels sur les « super profits », sont mobilisables pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat tout en accélérant la transition écologique.

 

Alors que débute ce 18 juillet à l’Assemblée nationale l’examen de la loi sur le pouvoir d’achat, les mesures proposées par le gouvernement et leur financement ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour certaines, ces mesures s’inscrivent à contre-courant d’une transition écologique de toute façon nécessaire, et d’une manière générale les montants mobilisés sont insuffisants au regard de l’urgence.

Ce que propose Emmanuel Macron pour faire face à la crise actuelle ne va en rien améliorer la situation des salarié·es et ne fera que retarder la transition écologique. Par ailleurs, est-il légitime de faire porter cet effort exceptionnel sur la dépense publique, alors que de nombreuses entreprises, dans différents secteurs, ont au contraire profité de la pandémie ou de la guerre en Ukraine pour enregistrer des bénéfices records?

Pour les organisations de PJC, alliance écologique et sociale, l’argent nécessaire est mobilisable : ce sont les superprofits.

Ceux-ci sont engrangés par des multinationales qui ont profité de la crise sanitaire ou de la guerre en Ukraine, pendant que des millions de personnes se sont appauvries et que les effets du changement climatique sont de plus en plus criants.

Ainsi, Total cumulait 6 milliards de bénéfices annuels en moyenne entre 2018 et 2020. En 2021, ce chiffre est monté à 16 milliards.

Carrefour de son côté a engrangé en moyenne 403 millions de bénéfices entre 2018 et 2020. En 2021, l’entreprise a réalisé un bénéfice record de 1,7 milliards d’euros.

La BNP Paribas a elle engrangé 7,5 milliards en moyenne entre 2018 et 2020 contre près de 9.5 milliards en 2021.

 

Nous proposons de mettre en place un mécanisme de taxation de ces super profits et d’en affecter le produit à des mesures d’urgence, ciblées, destinées à maintenir le pouvoir d’achat des ménages les plus impactés par les hausses de prix, tout en accélérant la transition écologique.

Au lieu de distribuer des chèques et de ne proposer que des rustines sans portée sociale et qui relancent les énergies fossiles, sans aucune vision à moyen et à long terme, nous proposons de profiter de cette situation pour que toutes les mesures d’urgence soient un accélérateur de la transition écologique et un déclencheur de mesures beaucoup plus structurelles. 

Des millions de personnes ont de plus en plus de mal à se nourrir. Les prix de l'énergie explosent, contraignant des millions de travailleuses et de travailleurs à payer leur essence au prix fort. Néanmoins, les mesures d’urgence à prendre contre cette baisse du pouvoir d’achat ne doivent surtout pas se traduire par une relance des énergies fossiles ni retarder la transition énergétique. En outre, la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et l’inflation ne sont pas dues à des pénuries de ressources, mais à des situations spéculatives et à des profits de guerre. D’un côté, les conditions de vie et le pouvoir d’achat des plus défavorisés se dégradent, de l’autre, les milliardaires et les multinationales ne se sont jamais autant enrichis. Des pans entiers de notre économie sont à reconvertir et relocaliser.

Nous devons sortir des énergies fossiles au plus vite, reconstruire notre système de santé et sortir de l’agriculture industrielle.

Une inflation pouvant aller jusqu’à 7%, a déjà un impact énorme sur le pouvoir d’achat des ménages et fragilise davantage encore les populations les plus précaires. La hausse des prix touche un grand nombre de postes de dépenses contraintes du quotidien comme le logement, le transport ou l’énergie. Certain·es se retrouvent confronté·es à des dilemmes comme choisir entre payer leur loyer, se déplacer ou se nourrir. Les salaires, eux, n’augmentent pas autant et les aides aux personnes en situation de précarité ne sont pas suffisamment ambitieuses.

A l’inverse, les profits engrangés dans de nombreux secteurs sont considérables, il est donc légitime que ces bénéfices liés à la crise sanitaire et la guerre en Ukraine puissent être taxés pour répondre à l’urgence. En France, si l’on retient  les entreprises du CAC40, on arrive à 61,37 milliards d’euros avant impôts. Étendu aux 150 plus grandes entreprises, on peut estimer¹ qu’en moyenne pour l’année 2021 elles ont dégagé de 80 à 90 milliards d’euros de « superprofits », soit des profits exceptionnels par rapport aux marges de profits en dehors des conditions de crise connues depuis 2 ans. 

Cette taxe à hauteur de 50 à 90% pourra permettre de dégager uniquement pour les entreprises du CAC 40, un budget de 15 à 30 milliards d’euros en fonction du taux retenu.

Avec cet argent, il est possible d’apporter de nombreuses réponses immédiates aux difficultés rencontrées par les ménages, tout en contribuant de manière significative à la transition. Dans la logique que nous portons de ne pas opposer la fin du mois à la fin du monde, les mesures de lutte contre la baisse du pouvoir d’achat ne doivent pas justifier un coup d’arrêt aux urgences environnementales.

Nous pensons qu’au contraire, elles peuvent être un formidable accélérateur de la lutte contre le changement climatique et contribuer à un monde plus stable.

 

Une aide exceptionnelle pourrait être prévue pour les cantines et les restaurants universitaires, dès la rentrée et pour toute l’année, pour des repas à 1€, soit 1 milliard de repas sur l’année et permettant également de renforcer la mise en place des circuits courts. Le train et les autres transports en commun pourraient être rendus plus accessibles avec un tarif réduit ou forfaitaire sur tout le territoire, avec des moyens pour assurer le service. On pourrait encore imaginer une aide massive pour rattraper le retard pris dans la rénovation des bâtiments… 

Les solutions existent, l’argent aussi. Il ne manque que la volonté politique.

Note :

 

1- Calculs effectués à partir des données extraites du rapport d’étape du comité de suivi et d’évaluation des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid 19, avril 2021 et de l’INSEE, « Résultat des entreprises », conjoncture française, 6 octobre 2021.

 

Les organisations de PJC, alliance écologique et sociale signataires : 

Les Amis de la Terre

Attac France

La CGT

La Confédération paysanne

La FSU

Greenpeace France

Oxfam France

Solidaires

AequitaZ

Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics

Fondation Copernic

France Nature Environnement

350.org

Mouvement pour Alternative Non violente

Mouvement National Lycéen

Alternatiba

Droit au Logement

Notre Affaire à Tous

Réseau Action Climat

Youth for Climate France

 

 

source blog médiapart


28/07/2022


Défiscalisation des heures supplémentaires : accroître le déficit et le chômage, c’est possible?!

Pour notre malheur, Emmanuel Macron est convaincu de la nécessité de toujours baisser le coût du travail. Il veut diminuer les impôts payés par les salariés effectuant des heures sup’, quitte à vider les caisses publiques et à réduire les créations d’emplois.

Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron l’a dit : la dette atteignant un niveau record, il est temps de passer au « sérieux budgétaire » pour commencer à la rembourser à compter de 2026. C’est notamment pour cela qu’il veut diminuer le montant des retraites.

Mais cela n’empêche pas le gouvernement de souhaiter une nouvelle dépense publique, avec le relèvement du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires. Derrière ces termes compliqués, c’est une idée basique due à Nicolas Sarkozy : il faut que le travail paie et, pour cela, il faut baisser les impôts et les cotisations sociales.

Mardi soir, deux amendements déposés par les députés LREM Mathieu Lefèvre et Aurore Bergé ont été adoptés, lors de l’examen du projet de budget rectificatif, pour porter l’actuel plafond de défiscalisation de 5 000 euros à 7 500 euros (par an).

Les deux députés cancres osent dire que leur mesure « s’inscrit en cohérence avec notre projet qui est de valoriser et de mieux rémunérer ceux qui travaillent ». Mieux valoriser le travail, cela porte un nom simple : augmenter les salaires.

Ainsi, pour Yves Perrier, PDG de la société de gestion Amundi, « ce n’est pas possible de subir des hausses de prix de plus de 5 % par an sans compensation. On ne peut pas dire aux gens : serrez-vous la ceinture. Si on ne fait rien, on aura une crise des gilets jaunes encore plus grave. »

Mais la politique d’Emmanuel Macron vise à baisser le coût du travail. Accroître les salaires est donc impensable. La solution est toute trouvée : baisser encore et toujours les impôts. Les salariés sont contents, les entreprises sont contentes, et tant pis pour les citoyens et les services publics.

Ceci dit, il y a pire. Les Républicains, le parti de Valérie Pécresse, officiellement obsédé par l’équilibre budgétaire, demandaient carrément une défiscalisation totale des heures supplémentaires. Allons-y gaiement, cela ne coûterait qu’1,4 milliard d’euros de plus à l’État. Pas grave : on supprimera les aides sociales pour compenser.

Tout pour le chômage

Avec cette nouvelle mesure – sous l’importante réserve qu’elle soit adoptée par l’Assemblée – ni cotisations sociales ni impôt sur le revenu ne seront versés par la très grande majorité des salariés effectuant des heures sup’, faisant ainsi perdre plusieurs milliards de recettes publiques.

Mais il y a pire. Supposons que vous soyez patron. Vous avez besoin de bras supplémentaires. Qu’allez-vous faire ? Eh bien vous demandez plus d’heures sup’ aux salariés présents qui, dans la limite de leur épuisement, vont être trop heureux d’accepter.

Conclusion : défiscaliser les heures sup’, c’est accroître le chômage. Et pas qu’un peu. En 2008, sous Sarkozy, 3 milliards d’euros avaient été perdus par l’État, et 30 000 emplois avaient été supprimés. En une seule année, hein. Mais comme Emmanuel Macron « sait » que les entreprises ont « partout » du mal à recruter, il ne voit pas où est le problème.

There are alternatives

Pourtant, d’autres choix sont possibles. En Espagne, le chef du gouvernement Pedro Sánchez veut créer un impôt exceptionnel de 7 milliards d’euros sur les banques et les compagnies électriques. Car, pour lui, « leurs bénéfices viennent de la poche des classes moyennes ».

En contrepartie, le gouvernement espagnol veut rendre gratuit les transports ferroviaires de banlieue, et créer de nouvelles aides pour les lycéens boursiers. De même, en Allemagne, depuis le 1er juin, on peut désormais voyager en illimité dans les bus et les trains de tout le pays pour 9 € par mois seulement.

Bien sûr, toutes ces mesures coûtent cher. Mais, quitte à creuser les déficits publics, c’est tout de même mieux de réduire le coût des transports en commun et d’aider les jeunes que de réduire un peu les impôts des salariés grâce à une mesure qui va, par ailleurs, accroître le nombre de chômeurs, non ?

 

Source Charlie Hebdo


28/07/2022


Espagne : certains voyages en train gratuits de septembre à la fin de l'année en réponse à l'inflation

 

Cette mesure, annoncée mardi, fait suite à une décision prise le mois dernier, qui a permis une réduction de 30% sur les tickets de métros, de bus et de tramways en Espagne. 

 

Un train de la compagnie ferroviaire espagnole Renfe en gare à Madrid (Espagne), le 5 septembre 2019.  (GABRIEL BOUYS / AFP)

 

 

Une mesure forte face à la hausse du coût de la vie en Espagne. Le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez a annoncé la gratuité de certains trajets en train du 1er septembre à la fin de l'année, a relevé le journal britannique The Guardianvendredi 15 juillet. 

Cette mesure s'appliquera aux abonnements prévoyant plusieurs voyages à bord des trains "Cercanias", permettant des trajets locaux et régionaux, ainsi que pour des abonnements pour des trajets inférieurs à 300 kilomètres sur le réseau ferroviaire de la compagnie espagnole Renfe. "Cette mesure encourage le recours aux transports publics, pour garantir un moyen sûr, fiable, confortable, économique et durable de réaliser ses trajets quotidiens, dans un contexte d'augmentation exceptionnelle des prix de l'énergie et du carburant", a défendu la ministre espagnole des transports, Raquel Sánchez Jiménez, dans un communiqué. 

Cette décision intervient dans la lignée d'une autre mesure prise en juin, celle d'une réduction de 30% des prix des tickets de métros, de bus et de tramways en Espagne. "Je sais (...) qu'il est difficile d'arriver à la fin du mois (du fait de l'augmentation du coût de la vie)", a également déclaré mardi le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. "J'aimerais que les Espagnols sachent que j'ai parfaitement conscience des difficultés quotidiennes d'une majorité de personnes", a-t-il ajouté. 

 

 

source france info


21/07/2022




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